Quatorze crocs – Martin Solares

Catorce Colmillos, 2018. Traduit de l’Espagnol (Mexique) par Christilla Vasserot. Christian Bourgois Éditeur, février 2020 ; 187 p.

Ma chronique (Rentrée hiver 2020, 4) :

J’ai repéré par hasard ce roman de l’auteur mexicain Martin Solares. A la fois polar historique et fantastique, Quatorze crocs a été une excellente surprise.

Paris, 1927. Pierre Le Noir est flic. Quand un macchabée est retrouvé dans le Marais avec une étrange incision sur le côté gauche du cou, quatorze trous rougeâtres alignés, son unité est dépêchée sur les lieux : la Brigade nocturne. Quatorze crocs commence comme un polar classique et bim, sans crier gare, page 18, on découvre que le monde de Pierre Le Noir est bien plus complexe que le nôtre…

« Je lui ai dit que je travaillais dans la police, à la brigade nocturne. Oui, je sais, m’a-t-elle interrompue de sa voix de velours. Les nouveaux policiers qui peuvent parler aux fantômes. Je t’ai déjà vu. »

Martin Solares a le style sûr, la plume légère et énormément d’humour. On sent qu’il s’est bien amusé à écrire cette histoire décalée et attachante, truffée de références artistiques et culturelles. On a le plaisir de croiser Simenon, André Breton, Tristan Tzara, Man Ray, Pasteur et même Oscar Wilde ! Haha.

Seul bémol, je suis restée un peu sur ma faim : l’auteur ne s’embarrasse pas trop d’explications et la fin est trop rapide, le roman trop court, en un mot comme en quatre, on en veut plus ! Heureusement, il semblerait que Quatorze crocs soit le premier opus d’une série, nous voilà sauvés.

Une lecture distrayante, à découvrir sans aucune modération.

★★★★★★★★☆☆

Laisser un commentaire