The last Blue, 2020. Traduit par Emmanuelle Aronson. Éditions du Seuil, mars 2021 ; 476 p.
★★★★★★☆☆☆☆
Mon avis :
Ce roman est inspiré de faits réels, c’est ce qui m’a donné envie de le lire.
1937. Dans le cadre de son New Deal, Roosevelt envoie des journalistes à la rencontre de la population. Clayton Havens et Ulys Massey se retrouvent ainsi à Chance, une bourgade minuscule des Appalaches, dans le Kentucky. L’un est photographe, l’autre journaliste, et ils tirent tous les deux le diable par la queue. Ils espèrent une opportunité pour se refaire et assurer leur avenir professionnel, et il semblerait bien qu’à Chance, un mystère rôde : on leur parle d’une chasse « aux ratons bleus », et de gens qui vivraient isolés dans un vallon non loin… Il n’en faut pas plus pour que Massey et Havens décident d’investiguer… et ils ne vont pas tarder à découvrir la famille Buford ; dont deux des enfants, Levi et Jubilee, ont la peau… bleue.
Ces gens bleus ont vraiment existé dans le Kentucky. Ils s’appelaient (et s’appellent toujours d’ailleurs) Fugate et souffraient d’une anomalie de l’hémoglobine appelée méthémoglobinémie, qui rend le sang très sombre et la peau en transparence, bleue. Tapez Blue Fugate sur le net, vous les découvrirez, descendants d’un français immigré aux États-Unis en 1820. Victimes de racisme, de discrimination, voire de chasse aux sorcières (la récolte a moisi, c’est la faute aux Bleus ! etc.), ils ont été ostracisés, discriminés, rejetés par leurs contemporains et contraints de se marier dans leur parentèle – Le Kentucky n’était déjà pas très passant au milieu du 19ème siècle, alors là… Une consanguinité qui a bien sûr fait perdurer les naissances à la peau bleue.
C’est la découverte par le monde extérieur de ces gens différents que nous raconte Isla Morley dans Le vallon des lucioles, et ses conséquences.
Pour tout dire, ce roman m’a déçue. Une romance qui prend toute la place, trop de bons sentiments, des méchants qui sont juste méchants, des gentils un peu planplans, et puis une narration trop lente (le deuxième quart n’en finit plus), assortie à une écriture plutôt pauvre et souvent maladroite. Alors même si l’ensemble est bien construit, que le personnage de Jubilee est très attachant, dans son rapport à la nature et ses réflexions sur la « bonne » couleur, et que certains passages sont touchants… je suis largement restée sur ma faim. Je m’attendais à quelque chose de plus incarné, plus incisif (et moins fleur bleue !). A plus de nuances et d’engagement. Cette auteure vit aux États-Unis mais elle est née et a grandi en Afrique du Sud pendant l’Apartheid, et la couverture (ci-dessous) quand j’ai choisi de recevoir ce livre, tout cela faisait espérer beaucoup, j’avoue.
Je remercie néanmoins chaleureusement Babelio et les Éditions du Seuil pour cette découverte.
J’ai beaucoup aimé ce livre.
Il m’a touché . Je lui reconnais un côté naïf mais très touchant.
Merci Hélène, belle semaine à toi.
Bises
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Tu n’es pas la seule, j’ai lu des retours très enthousiastes sur Babelio 😊 Je suis passée à côté, hélas. Très belle semaine à toi aussi, Eveline, bises 😘
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J’ai hésité lorsqu’il m’a été proposé, mais je préférais éviter une lecture « obligatoire » sans être sûre d’aimer. Ton avis me confirme dans mes craintes. Et montre encore une fois qu’un bon sujet ne fait pas forcément un bon roman.
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Je refuse quasi toujours ces propositions moi aussi aujourd’hui, pour les meme raisons que toi. Ici pourtant j’ai cru que 🙃 La lecture ne fut pas atroce non plus, haha, il y a eu de bons moments.
Et au lu de nombreux retours enthousiastes sur Babelio, ce sont je crois mes attentes (et celles de quelques autres aussi) qui n’ont pas été au rendez-vous… Comme le dit Eveline, un roman naif, mais touchant. J’en attendais plus 😊
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Je n’avais vu que des avis dithyrambiques, le tien modère donc un peu mes ardeurs…!
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Ah mince, à ce point ? 😬 Oui, du coup, effectivement 😅😂🙃
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Oui..! Disons que j’attendrai l’occasion de le lire avec plus de patience 😉
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Electra m’a raconté l’histoire. Elle l’a lu en anglais il y a peu de temps. J’ignorais qu’il était traduit. Ton billet me confirme mes réticences… Je vais m’abstenir!
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Oh oui, je ne pense pas qu’il te convienne, abstiens-toi !
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J’ai aimé ce roman mais encore une fois c’est très subjectif 😉 Il y a des romans dont on attend sans doute trop.. ça m’arrive aussi Hélène, belle soirée à toi, Bises bretonnes 😊
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Oui, tout à fait, j’en attendais trop 🙂 A bientôt Frédéric, bises
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Oui trop romance et ça manque de profondeur
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Bonjour à toutes et à tous! Juste pour info: je viens de faire paraitre, en janvier, un roman intitulé « Bleu », dont le point de départ est le même fait divers… Le traitement en est assez différent. J’ai situé l’action en France (le fait divers n’a été pour moi qu’un point d’inspiration), dans un village au tout début du vingtième siècle. Plusieurs chroniqueuses et chroniqueurs ont déjà critiqué les deux romans (sur Babelio notamment). Si vous voulez en savoir plus…
Touts les informations sur ce site: https://www.editions-vendeursdemots.com/
Bonne journée
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